N'y a-t-il d'erreur que chez ceux qui croient savoir ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : "N'y a-t-il d'erreur que chez ceux qui croient savoir ?". Si on suppose qu'effectivement, ceux qui croient savoir ont tendance à commettre plus d'erreurs que les autres, alors cela implique que la connaissance peut être source d'erreur. Au contraire, si on nie cette hypothèse et que l'on considère que tout le monde est susceptible de commettre des erreurs, cela a pour conséquence que la connaissance ne protège pas de l'erreur.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que ceux qui croient savoir commettent plus d'erreurs que les autres, puisque leur confiance en leur propre savoir peut les amener à négliger des informations importantes ou à interpréter les faits de manière biaisée. Donc, par définition, il semblerait que les personnes qui admettent leur ignorance soient moins susceptibles de commettre des erreurs. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si l'on examine de plus près cette question, on peut soutenir que les personnes qui admettent leur ignorance peuvent également commettre des erreurs, notamment en se fiant à des sources d'information peu fiables ou en faisant des suppositions erronées. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les personnes qui se posent des questions et qui remettent en cause leur propre savoir sont plus à même de corriger leurs erreurs. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'ignorance peut être source de connaissance.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les personnes qui croient savoir commettent plus d'erreurs que les autres, ou bien est-ce que tout le monde est susceptible de commettre des erreurs, indépendamment de leur niveau de connaissance ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la confiance en son propre savoir peut effectivement conduire à des erreurs. Puis nous verrons que l'ignorance peut également être source d'erreur. Enfin, nous nous demanderons si la remise en cause de son propre savoir peut permettre de limiter les erreurs. Par exemple, on peut citer l'exemple de la médecine, où la remise en cause des pratiques médicales a permis de limiter les erreurs médicales.