Ne désire-t-on que ce qui a de la valeur pour autrui ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Ne désire-t-on que ce qui a de la valeur pour autrui ?". Si on suppose qu'effectivement tout ce qui a de la valeur pour autrui est désirable, alors cela implique que notre désir est conditionné par les autres. Au contraire, si on nie cette hypothèse et que l'on considère que tout ce qui a de la valeur pour autrui n'est pas forcément désirable pour nous, cela a pour conséquence que notre désir est indépendant des autres.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on ne désire que ce qui a de la valeur pour autrui puisque cela correspond à la réponse évidente, la doxa. Cependant, si l'on regarde de plus près, on peut soutenir que l'on désire également des choses qui n'ont pas de valeur pour autrui, comme par exemple une passion ou un hobby. Paradoxalement, on a alors l'impression que notre désir est à la fois conditionné par les autres et indépendant d'eux.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que notre désir est uniquement conditionné par ce qui a de la valeur pour autrui ou bien est-ce qu'il est également indépendant de cela ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que notre désir peut effectivement être conditionné par ce qui a de la valeur pour autrui. Ensuite, nous verrons que notre désir peut également être indépendant de cela. Enfin, nous nous demanderons si ces deux aspects sont réellement contradictoires ou s'ils peuvent coexister.
Exemple : Pour illustrer la première partie de notre plan, on peut prendre l'exemple d'un adolescent qui désire des vêtements de marque pour être accepté par ses camarades de classe. Dans ce cas, son désir est clairement conditionné par ce qui a de la valeur pour autrui.