Ne désirons-nous que ce qui nous manque ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est le suivant : « Ne désirons-nous que ce qui nous manque ? ?. Si on suppose qu'effectivement, le désir est la conséquence d'un manque, alors cela implique que le désir est toujours lié à une absence, une insatisfaction. Au contraire, si on nie qu'effectivement le désir ne peut être comblé que par la satisfaction d'un manque, alors cela a pour conséquences que le désir peut être lié à d'autres facteurs que le manque.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, nous ne désirons que ce qui nous manque, puisque le désir est souvent associé à une frustration, à un manque. Donc, par définition, il semblerait que le désir ne puisse être comblé que par la satisfaction de ce manque. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa. Cependant, si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le désir ne se résume pas à la seule satisfaction d'un manque. En effet, il existe des désirs qui ne sont pas liés à une absence, comme le désir de connaître, de comprendre, de s'accomplir. Paradoxalement, on a alors l'impression que plus on satisfait un désir, plus il se renforce et plus il devient insatiable.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le désir est toujours lié à une absence, à un manque, ou bien peut-il être lié à d'autres facteurs ? En d'autres termes, ne désirons-nous vraiment que ce qui nous manque ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le désir est souvent associé à un manque et que la satisfaction de ce manque peut être un moyen de le combler. Puis, nous verrons que le désir peut également être lié à d'autres facteurs, tels que la curiosité, l'envie de se réaliser ou la recherche de sens. Enfin, nous nous demanderons si la satisfaction d'un désir peut véritablement le combler ou s'il est appelé à se renforcer et à se perpétuer.