Notre rapport au monde peut-il n'être que technique ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Notre rapport au monde peut-il n'être que technique ? Si on suppose qu'effectivement notre rapport au monde se résume à une simple technique, c'est-à-dire à une utilisation purement fonctionnelle des objets et des êtres, alors cela implique que nous ne considérons plus le monde que comme une simple ressource à notre disposition. Au contraire, si on nie qu'effectivement notre rapport au monde se résume à une simple technique, cela a pour conséquences que nous considérons le monde comme un lieu de vie, de partage et d'échanges, où la technique n'est qu'un moyen parmi d'autres.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, notre rapport au monde ne peut être que technique, puisque la technique est omniprésente dans notre vie quotidienne. Donc, par définition, il semblerait que nous considérons le monde comme une simple ressource à notre disposition. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que notre rapport au monde ne se résume pas qu'à une simple technique, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la technique prend le pas sur l'humain. En effet, nous sommes de plus en plus dépendants des objets techniques, au point de ne plus savoir faire certaines choses sans eux. Paradoxalement, on a alors l'impression que notre rapport au monde se réduit à une simple technique.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que notre rapport au monde ne peut être que technique, ou bien est-ce que la technique n'est qu'un moyen parmi d'autres pour interagir avec le monde ?
IV) Annonce du plan Dans un premier temps, il s'agira de voir que la technique est effectivement omniprésente dans notre vie quotidienne et qu'elle peut prendre le pas sur l'humain. Puis nous verrons que le monde ne peut être réduit à une simple ressource à notre disposition et que la technique est un moyen parmi d'autres pour interagir avec lui. Enfin, nous nous demanderons si la technique peut être au service d'une vision humaniste du monde.