Parler, est-ce communiquer ?
#
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet intrigant qui suscite notre réflexion est : Parler, est-ce communiquer ? Si l'on suppose qu'effectivement, parler se réduit à l'émission de sons ou à la production de mots dépourvus de la volonté de transmettre un message, alors cela implique que la communication nécessite une intention de partager des informations ou des émotions. En revanche, si l'on nie cette première perspective et considère que parler peut être simplement un acte mécanique dénué de toute intention de transmission, cela a pour conséquence que la communication n'est pas une condition inhérente au simple fait de parler.
# II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que parler implique nécessairement communiquer, puisque c'est par le langage que les êtres humains expriment leurs pensées et leurs émotions. Donc, par définition, il semblerait que parler équivaut à communiquer (Doxa). Cependant, si l'on examine de plus près, il apparaît que des situations existent où le langage peut être utilisé sans intention de communiquer. Par exemple, les bruits involontaires que nous émettons, comme les soupirs ou les toux, ne sont pas toujours des actes de communication délibérés.
En conséquence, bien que l'on puisse soutenir que parler est intrinsèquement lié à la communication, l'expérience montre que des formes de langage peuvent échapper à cette relation. Paradoxalement, il semble exister des cas où le langage est déployé sans volonté de transmettre un message, remettant ainsi en question l'idée préconçue selon laquelle parler équivaut toujours à communiquer.
# III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que parler est véritablement une manifestation de communication, ou bien existe-t-il des expressions linguistiques qui transcendent cette fonction communicative et qui mettent en lumière d'autres dimensions du langage ?
# IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira d'explorer la relation étroite entre parler et communiquer en examinant les différentes façons dont le langage est utilisé pour transmettre des informations. Puis, nous aborderons les situations où le langage semble échapper à cette fonction communicationnelle, mettant en évidence des formes de langage non communicatives. Enfin, nous nous interrogerons sur les implications de ces observations, se demandant si le parler peut être pleinement compris en le limitant à la seule perspective de la communication.