Peut-on aimer son prochain comme soi-même ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet est le suivant : "Peut-on aimer son prochain comme soi-même ?" Si on suppose qu'effectivement il est possible d'aimer son prochain comme soi-même, alors cela implique que l'on doit traiter les autres avec la même bienveillance et le même amour que l'on se porte à soi-même. Au contraire, si on nie qu'effectivement il est possible d'aimer son prochain comme soi-même, alors cela a pour conséquences que l'on ne peut pas être réellement altruiste et que l'on ne peut pas s'occuper des autres sans penser à soi-même.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que l'on puisse aimer son prochain comme soi-même, puisque cela est considéré comme une valeur morale universelle. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit "oui". Cependant, si l'on regarde de plus près, on peut soutenir que l'amour que l'on se porte à soi-même est différent de l'amour que l'on peut porter à autrui. En effet, on peut avoir des intérêts personnels qui ne sont pas compatibles avec ceux des autres, ce qui rend difficile l'amour inconditionnel de son prochain. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'amour de soi-même peut être un obstacle à l'amour des autres.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'on peut réellement aimer son prochain comme soi-même, ou bien est-ce que l'amour de soi-même est un obstacle à l'amour des autres ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'amour de soi-même peut être un obstacle à l'amour des autres. Puis, nous verrons que l'amour des autres peut être considéré comme une extension de l'amour de soi-même. Enfin, nous nous demanderons si l'amour de soi-même et l'amour des autres sont compatibles et comment on peut concilier les deux. Par exemple, on peut prendre l'exemple de la charité ou de l'aide humanitaire pour illustrer cette problématique.