Éprouver l'injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?

i) Présentation du paradoxe et définitions : Le sujet "Éprouver l'injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?" pose un paradoxe intéressant. Si on suppose qu'effectivement, pour connaître la justice, il est nécessaire de faire l'expérience de l'injustice, cela implique que le fait de subir une injustice nous permet de prendre conscience de ce qui est juste. Au contraire, si on nie cette hypothèse, cela signifie que l'on peut connaître la justice sans avoir à subir l'injustice.
ii) Énonciation des alternatives et problématisation : A première vue, il semble que pour connaître ce qui est juste, il est nécessaire d'éprouver l'injustice. En effet, étant donné que l'injustice nous fait ressentir un sentiment d'indignation et de révolte, il semblerait logique de penser que cela nous permet de mieux comprendre ce qui est juste. Cependant, il est également possible de soutenir l'idée qu'il n'est pas nécessaire d'éprouver l'injustice pour savoir ce qui est juste. Paradoxalement, l'expérience montre souvent que certaines personnes, ayant été elles-mêmes victimes d'injustice, peuvent adopter des comportements injustes envers autrui.
iii) Problématique : On peut alors se demander : Est-ce que pour savoir ce qui est juste, il est nécessaire d'éprouver l'injustice ou bien existe-t-il d'autres moyens d'acquérir cette connaissance ?
iv) Annonce du plan : Dans un premier temps, nous examinerons les raisons pour lesquelles l'épreuve de l'injustice peut nous permettre de mieux comprendre ce qui est juste. Ensuite, nous aborderons la question de savoir s'il existe d'autres moyens d'appréhender la justice, en dehors de l'épreuve de l'injustice. Enfin, nous nous interrogerons sur l'existence d'un lien entre l'expérience de l'injustice et notre capacité à agir de manière juste.