Peut-on concevoir une fin de l'histoire ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on concevoir une fin de l'histoire ? Si on suppose qu'effectivement l'histoire a une fin, alors cela implique que l'humanité atteindra un état final de perfection et de bonheur. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'histoire a une fin, alors cela signifie que l'humanité sera condamnée à errer indéfiniment dans un monde chaotique et sans but.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut concevoir une fin de l'histoire puisque l'histoire a toujours été guidée par des forces déterminantes telles que la religion, la politique, l'économie, etc. Donc, par définition, il semblerait que l'histoire a une fin et que cette fin est prévisible et inéluctable.
Si à première vue on peut soutenir que l'histoire n'a pas de fin, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'humanité se fixe des buts et des objectifs qui la poussent à avancer vers un avenir meilleur. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'histoire a une fin en vue, mais que cette fin est constamment repoussée par de nouveaux projets et de nouvelles aspirations.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'histoire a une fin déterminée ou bien est-ce qu'elle est condamnée à errer sans but précis ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'idée d'une fin de l'histoire est un concept qui a été développé par des penseurs tels que Hegel et Marx. Puis, nous verrons que cette idée a été remise en question par des auteurs tels que Fukuyama et Bauman. Enfin, nous nous demanderons si l'histoire a réellement une fin ou si elle est simplement un processus sans fin de changement et d'évolution. Par exemple, nous pourrions citer l'exemple de la chute de l'Union soviétique en 1991, qui a été considérée par certains comme la fin de l'histoire, mais qui a été suivie par de nombreux événements majeurs tels que les attentats du 11 septembre 2001, la crise financière de 2008, etc.
