Peut-on concevoir une société qui n'aurait plus besoin du droit ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on concevoir une société qui n'aurait plus besoin du droit ? Si on suppose qu'effectivement une telle société existe, alors cela implique que les individus qui la composent sont parfaitement autonomes et responsables, capables de régler leurs conflits sans l'aide de règles préétablies. Au contraire, si on nie qu'une telle société puisse exister, cela a pour conséquence que le droit est nécessaire pour organiser les relations entre individus et réguler les conflits.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut concevoir une société sans droit, puisque les individus seraient capables de s'auto-réguler et de régler leurs conflits de manière pacifique. Donc, par définition, il semblerait que cette société serait idéale, sans conflits ni injustices.
Si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les individus ne sont pas capables de régler leurs conflits sans l'aide de règles préétablies. Paradoxalement, on a alors l'impression que le droit est nécessaire pour éviter l'anarchie et les injustices.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la société peut se passer du droit pour régler les conflits entre individus ou est-ce que le droit est nécessaire pour organiser les relations entre individus et éviter les injustices ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la société ne peut pas se passer du droit car les individus ne sont pas capables de s'auto-réguler. Puis nous verrons que le droit est nécessaire pour organiser les relations entre individus et éviter les injustices. Enfin, nous nous demanderons si une société sans droit est possible dans certains domaines spécifiques, tels que la médiation ou l'arbitrage. Par exemple, dans le domaine de la médiation, les parties peuvent arriver à un accord sans l'intervention d'un juge ou d'un avocat. Cependant, même dans ce cas, le droit est présent en arrière-plan pour garantir l'exécution de l'accord.