Peut-on connaître autrui ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on connaître autrui ? Si on suppose qu'effectivement, il est possible de connaître autrui, alors cela implique que l'on peut comprendre ses pensées, ses émotions, ses motivations et ses actions. Au contraire, si on nie qu'effectivement il est possible de connaître autrui, alors cela a pour conséquences que l'on ne peut jamais être certain de ce que l'autre pense, ressent ou veut.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, puisque l'on peut observer les comportements, les expressions faciales et les actions de l'autre pour en déduire ses intentions et ses émotions. Donc, par définition, il semblerait que l'on puisse connaître autrui, ce qui est une réponse évidente au sujet (doxa).
Si à première vue on peut soutenir que l'on ne peut pas connaître autrui, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'autre peut nous surprendre, que l'on peut mal interpréter ses signaux ou que l'on peut être trompé par des masques sociaux. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'on ne peut jamais vraiment connaître autrui.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'on peut vraiment connaître autrui ou bien est-ce que l'on ne peut jamais être certain de ses intentions et de ses émotions ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la connaissance de l'autre est limitée par nos propres biais cognitifs et nos interprétations subjectives. Puis, nous verrons que l'on peut néanmoins accéder à une certaine connaissance de l'autre en utilisant des techniques d'empathie, de communication et de psychologie. Enfin, nous nous demanderons si la connaissance de l'autre est vraiment nécessaire pour établir une relation de confiance et de respect.