Peut-on connaître le vivant sans le dénaturer ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "Peut-on connaître le vivant sans le dénaturer ?" Si on suppose qu'effectivement, on peut connaître le vivant sans le dénaturer, alors cela implique que notre connaissance ne modifie pas la nature du vivant. Au contraire, si on nie qu'effectivement on peut connaître le vivant sans le dénaturer, alors cela a pour conséquences que notre connaissance altère la nature du vivant.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut connaître le vivant sans le dénaturer, puisque notre connaissance est censée nous permettre de mieux comprendre la nature du vivant. Donc, par définition, il semblerait que notre connaissance ne modifie pas la nature du vivant, ce qui est considéré comme la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que notre connaissance altère la nature du vivant, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que notre connaissance ne permet pas de tout comprendre de la nature du vivant, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que notre connaissance altère la nature du vivant.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que notre connaissance modifie ou non la nature du vivant ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que notre connaissance peut altérer la nature du vivant en le dénaturant. Puis nous verrons que notre connaissance peut également nous permettre de mieux comprendre la nature du vivant sans le dénaturer. Enfin, nous nous demanderons si une connaissance approfondie du vivant ne peut pas être acquise sans le dénaturer. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de la recherche scientifique sur les animaux, qui peut permettre de mieux comprendre leur comportement, mais qui peut également les dénaturer si elle n'est pas effectuée de manière éthique.