Peut-on considérer la non-violence comme une autre violence ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "Peut-on considérer la non-violence comme une autre violence ?" Si on suppose qu'effectivement la non-violence est une forme de violence, alors cela implique que l'absence de violence physique ne garantit pas l'absence de violence psychologique ou morale. Au contraire, si on nie qu'effectivement la non-violence est une forme de violence, alors cela a pour conséquences que la non-violence est une alternative pacifique à la violence physique.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque la non-violence est justement l'opposé de la violence. Donc, par définition, il semblerait que la non-violence ne puisse pas être considérée comme une autre violence, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que la non-violence est une autre forme de violence, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la non-violence permet de résoudre des conflits sans recourir à la violence physique. Paradoxalement, on a alors l'impression que la non-violence peut être considérée comme une autre forme de violence.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la non-violence est une autre forme de violence ou bien est-ce que la non-violence est une alternative pacifique à la violence physique ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la non-violence peut être considérée comme une autre forme de violence, notamment en termes de violence psychologique ou morale. Puis, nous verrons que la non-violence permet de résoudre des conflits sans recourir à la violence physique. Enfin, nous nous demanderons si la non-violence peut être considérée comme une alternative pacifique à la violence physique, en prenant en compte les avantages et les limites de cette approche. Par exemple, nous pourrons évoquer la lutte pour les droits civiques menée par Martin Luther King aux États-Unis, qui a utilisé la non-violence comme une arme pour obtenir des changements sociaux importants.