Est-ce de la force que l'État tient son autorité ?
Bien sûr, voici un exemple de la méthodologie de dissertation que vous avez fournie, appliquée au sujet "Est-ce de la force que l'État tient son autorité ?":
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Est-ce de la force que l'État tient son autorité ?" interroge la nature de l'autorité de l'État. Si on suppose qu'effectivement, l'État tire son autorité de la coercition et de la force, cela implique que son pouvoir est basé sur la contrainte et la capacité à imposer sa volonté. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'État repose sur la force, alors cela a pour conséquences que d'autres facteurs, tels que le consentement des citoyens, jouent un rôle central dans son autorité.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que l'État maintient son autorité grâce à la force, car il détient le monopole de la violence légitime, ce qui lui permet de maintenir l'ordre et d'imposer la loi. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente soit que l'État repose sur la force (doxa).
Cependant, à première vue, on peut soutenir que l'État tire son autorité de la légitimité démocratique, du consentement des citoyens et de sa capacité à répondre aux besoins de la société. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la simple force ne suffit pas à maintenir une autorité stable. Paradoxalement, on a alors l'impression que d'autres facteurs jouent un rôle essentiel.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'État repose essentiellement sur la force, ou bien d'autres éléments comme le consentement, la légitimité et l'efficacité sont-ils tout aussi cruciaux dans l'exercice de son autorité ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous analyserons en détail comment l'État utilise la force pour maintenir son autorité, en examinant des exemples historiques et contemporains de l'usage de la contrainte. Puis, nous explorerons les aspects non coercitifs de l'autorité de l'État, en examinant comment la légitimité démocratique et le consentement des citoyens contribuent à son autorité. Enfin, nous nous demanderons si l'État peut être efficace en l'absence de force et si d'autres formes d'autorité sont possibles.