Peut-on désirer savoir pour savoir ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on désirer savoir pour savoir ? Si on suppose qu'effectivement le désir de savoir est motivé par la soif de connaissance et la curiosité intellectuelle [Définition 1], alors cela implique que l'acquisition de savoir est une fin en soi et que la recherche du savoir est intrinsèquement gratifiante. Au contraire, si on nie qu'effectivement le désir de savoir est motivé par la soif de connaissance [Définition 2], alors cela a pour conséquences que le désir de savoir peut être influencé par des motivations externes telles que la reconnaissance sociale ou l'avantage personnel.
Exemple : Supposons qu'une personne étudie un sujet complexe uniquement pour impressionner les autres et obtenir leur approbation. Dans ce cas, le désir de savoir n'est pas intrinsèque, mais plutôt motivé par des facteurs externes.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut désirer savoir pour savoir, puisque la quête de connaissance est souvent perçue comme une valeur en soi [Thèse 1]. Donc, par définition, il semblerait que le désir de savoir est motivé par la soif de connaissance pure et l'envie d'explorer le monde qui nous entoure.
Exemple : Un chercheur passionné consacrant sa vie à l'étude d'un domaine spécifique, simplement pour approfondir sa compréhension et contribuer au progrès de la science.
Cependant, si on examine de plus près, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le désir de savoir peut également être motivé par d'autres facteurs, tels que l'amélioration de son statut social, l'obtention d'un avantage compétitif ou même la satisfaction personnelle de se sentir supérieur intellectuellement [Thèse 2]. Paradoxalement, on a alors l'impression que le désir de savoir peut être influencé par des motivations extrinsèques.
Exemple : Une personne qui accumule des connaissances simplement pour se sentir supérieure aux autres et nourrir son ego intellectuel, sans véritable intérêt pour l'application pratique de