Est-ce en s'estimant soi-même que l'on arrive le mieux à estimer les autres ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Est-ce en s'estimant soi-même que l'on arrive le mieux à estimer les autres ?" Si on suppose qu'effectivement l'estime de soi est un prérequis pour estimer les autres, alors cela implique que la perception de soi-même influence la perception que l'on a des autres. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'estime de soi est importante pour estimer les autres, cela a pour conséquence que la perception de soi-même et celle des autres sont deux choses distinctes.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, en s'estimant soi-même, on arrive mieux à estimer les autres, puisque cela permet d'avoir une meilleure connaissance de soi et donc une meilleure capacité à comprendre les autres. Donc, par définition, il semblerait que l'estime de soi soit un facteur clé pour estimer les autres, ce qui est considéré comme une réponse évidente au sujet, une Doxa.
Cependant, si l'on creuse un peu plus, on peut soutenir que l'estime de soi peut également biaiser la perception que l'on a des autres. En effet, si l'on a une haute estime de soi, cela peut conduire à une surestimation de ses propres compétences et à une sous-estimation de celles des autres, ce qui peut fausser notre jugement. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'estime de soi peut être un obstacle à une estimation objective des autres.
III) Problématique :
On peut donc se demander si l'estime de soi est réellement un facteur clé pour estimer les autres ou si elle peut être un obstacle à une estimation objective.
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous verrons que l'estime de soi peut effectivement être un facteur clé pour estimer les autres, en permettant une meilleure connaissance de soi et donc une meilleure capacité à comprendre les autres. Puis, nous verrons que l'estime de soi peut également biaiser la perception que l'on a des autres, en conduisant à une surestimation de ses propres compétences et à une sous-estimation de celles des autres. Enfin, nous nous demanderons si l'estime de soi est réellement un prérequis pour estimer les autres ou si elle peut être un obstacle à une estimation objective, en prenant des exemples concrets pour illustrer nos propos.