Peut-on disposer de son corps ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on disposer de son corps ? Si on suppose qu'effectivement, avoir la capacité de disposer de son corps signifie avoir le droit de prendre des décisions autonomes sur son propre corps, alors cela implique que chaque individu a le droit de choisir ce qui est fait de son corps, notamment en matière de santé, de reproduction, ou même de modification physique. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement, disposer de son corps soit possible dans son intégralité, cela a pour conséquence que des limites doivent être imposées à cette disposition pour protéger la société ou les individus eux-mêmes.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on devrait pouvoir disposer de son corps, puisque cela correspond à l'autonomie individuelle, un principe fondamental des droits de l'homme. Donc, par définition, il semblerait que chaque individu devrait avoir le droit de décider de ce qui advient de son propre corps, que ce soit dans le domaine médical, de la reproduction, ou de l'apparence physique, ce qui représente la doxa.
Cependant, à première vue, on peut soutenir que des limites doivent être imposées à cette disposition, car l'expérience montre bien souvent que des abus peuvent survenir. Par exemple, certains pourraient choisir de mettre leur vie en danger par des comportements à risque, ou encore des dilemmes éthiques surgissent lorsque l'on parle de la modification génétique ou de la vente d'organes. Paradoxalement, on a alors l'impression que la pleine disposition de son corps peut parfois conduire à des conséquences préjudiciables.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que chaque individu devrait avoir une totale liberté de disposer de son corps, conformément à l'autonomie individuelle, ou bien est-ce que des limitations doivent être mises en place pour éviter les abus et préserver l'intérêt général ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira d'examiner les arguments en faveur de la pleine disposition du corps par chaque individu, en mettant en avant le respect de l'autonomie individuelle et des droits fondamentaux. Puis, nous verrons les contre-arguments qui plaident en faveur de certaines limites, en analysant les risques potentiels et les dilemmes éthiques associés. Enfin, nous nous demanderons si un équilibre entre la liberté individuelle et la protection collective peut être trouvé pour répondre à la question complexe de la disposition du corps.