Peut-on échapper au pouvoir ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet est : "Peut-on échapper au pouvoir ?" Si on suppose qu'effectivement le pouvoir est omniprésent et inévitable, alors cela implique que l'individu est constamment soumis à des forces qui le dépassent et qu'il ne peut pas contrôler. Au contraire, si on nie que le pouvoir est omniprésent et inévitable, alors cela a pour conséquences que l'individu peut s'affranchir de certaines contraintes et agir selon sa propre volonté.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque le pouvoir est présent dans toutes les sphères de la vie : politique, économique, sociale, etc. Donc, par définition, il semblerait que l'individu ne puisse pas échapper au pouvoir, c'est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que l'individu peut échapper au pouvoir en se rebellant ou en se retirant de la société, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le pouvoir finit toujours par reprendre le dessus. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'individu est toujours sous l'emprise du pouvoir, même lorsqu'il croit s'en être affranchi.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'individu peut réellement échapper au pouvoir ou est-il condamné à y être soumis en permanence ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le pouvoir est effectivement omniprésent dans notre société et qu'il est difficile de s'en affranchir. Puis, nous verrons que malgré tout, il existe des marges de manœuvre pour résister au pouvoir et agir selon sa propre volonté. Enfin, nous nous demanderons si ces marges de manœuvre sont suffisantes pour parler d'un réel échappement au pouvoir. Par exemple, on peut citer la résistance passive de Gandhi face au pouvoir colonial britannique ou encore la désobéissance civile de Martin Luther King pour lutter contre la ségrégation raciale aux États-Unis.