Peut-on écrire comme on parle ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on écrire comme on parle ? Si l'on suppose qu'effectivement, dans un contexte formel, l'écriture reflète fidèlement notre langage parlé, alors cela implique que la communication écrite devrait être aussi naturelle et spontanée que nos conversations quotidiennes. Au contraire, si l'on nie cette affirmation et considère que l'écriture requiert des normes grammaticales et stylistiques strictes, cela a pour conséquence que la spontanéité verbale peut être difficile à transposer dans un texte écrit.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble évident que l'écriture devrait refléter notre langage parlé, car c'est le mode de communication le plus authentique. Donc, par définition, il semblerait que l'on puisse écrire comme on parle, suivant ainsi la doxa générale. Cependant, si l'on examine de plus près, on peut soutenir que l'écriture formelle exige une structure et une précision qui sont souvent absentes dans les conversations quotidiennes. Paradoxalement, il apparaît que l'écriture fidèle à la parole peut parfois manquer de clarté et de cohérence, entraînant ainsi des malentendus.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'écriture doit être un miroir fidèle de notre langage parlé ou bien doit-elle suivre des normes linguistiques strictes pour garantir la clarté et la compréhension ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de l'écriture spontanée, mettant en lumière ses avantages en termes d'authenticité et d'accessibilité. Ensuite, nous analyserons les défis liés à l'écriture fidèle à la parole, notamment en termes de structure et de compréhension. Enfin, nous nous interrogerons sur les compromis possibles entre l'écriture informelle et les normes linguistiques, en explorant des exemples concrets de situations où cette tension entre spontanéité et formalité se manifeste.