Peut-on être heureux quand les autres ne le sont pas ?

# Dissertation sur le Bonheur et le Malheur
## I) Présentation du paradoxe et définitions
Peut-on être heureux quand les autres ne le sont pas? Si l'on suppose qu'effectivement le bonheur est une expérience subjective et individuelle, alors cela implique que chacun possède sa propre trajectoire vers le bonheur, indépendamment du malheur d'autrui. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement le bonheur soit isolé des autres, alors cela a pour conséquence que l'état de bonheur peut être altéré par l'environnement social et le malheur des proches.
## II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, puisque le bonheur est souvent associé à des sentiments personnels et à la réalisation de ses propres aspirations. Donc, par définition, il semblerait que l'on puisse être heureux même en présence du malheur d'autrui, conformément à la doxa.
Cependant, à première vue, on peut soutenir que le bonheur est intrinsèquement lié à la qualité des relations sociales et à l'empathie envers les autres. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le malheur d'autrui a une influence sur notre propre sentiment de bonheur. En effet, des exemples abondent, tels que les moments de joie partagés en société ou la tristesse ressentie lorsqu'un proche souffre. Paradoxalement, on a alors l'impression que le bonheur individuel est interdépendant du bien-être collectif.
## III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que le bonheur est une expérience strictement personnelle, indépendante du malheur d'autrui, ou bien est-il conditionné par la qualité des relations sociales et l'état de bonheur de ceux qui nous entourent?
## IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira de voir que le bonheur peut être une quête personnelle, influencée par nos aspirations et nos accomplissements individuels. Puis, nous verrons que le bonheur est également étroitement lié à notre relation aux autres, et que le malheur d'autrui peut impacter notre propre bien-être. Enfin, nous nous demanderons si la recherche du bonheur ne devrait pas inclure le bien-être collectif comme une composante essentielle.