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À quelles conditions l'évidence n'est-elle pas un préjugé ?

Dissertation
Sujet : À quelles conditions l'évidence n'est-elle pas un préjugé ?


Introduction


I/ Présentation du paradoxe et définitions
L'évidence est ce qui est manifeste, ce qui saute aux yeux. Le préjugé est, quant à lui, une opinion préconçue, une idée reçue. À première vue, ces deux notions semblent s'opposer. L'évidence, par définition, est ce qui ne laisse aucun doute possible, tandis que le préjugé est, par définition, une opinion qui peut être erronée.




II/ Enonciation des alternatives et problématisation
Il semblerait donc que l'évidence soit nécessairement un préjugé. En effet, si quelque chose est évident, alors il est impossible de douter de sa vérité. Or, le préjugé est une opinion qui peut être erronée, donc il est possible de douter de sa vérité.
Cependant, l'expérience montre bien souvent que l'évidence ne conduit pas nécessairement à l'erreur. Par exemple, il est évident que la Terre est ronde, mais cette évidence n'est pas un préjugé. Elle est fondée sur des observations et des raisonnements qui la rendent incontestable.
Paradoxalement, on a alors l'impression que l'évidence peut être à la fois un préjugé et non un préjugé.






III/ Problématiques
On pourra alors se demander : est-ce que l'évidence est nécessairement un préjugé ? Ou bien existe-t-il des conditions qui permettent de distinguer l'évidence du préjugé ?




IV/ Annonce du plan
Dans un premier moment, nous verrons que l'évidence peut être un préjugé. Puis, nous verrons que l'évidence peut ne pas être un préjugé. Enfin, nous nous demanderons si l'évidence peut être à la fois un préjugé et non un préjugé.


I/ L'évidence comme préjugé
L'évidence peut être un préjugé lorsque elle est fondée sur des croyances ou des opinions erronées. Par exemple, il est évident que la Terre est plate pour quelqu'un qui a grandi dans une société qui croit que la Terre est plate. Cette évidence est un préjugé car elle est fondée sur une croyance erronée.
L'évidence peut également être un préjugé lorsque elle est utilisée pour justifier des discriminations ou des injustices. Par exemple, il était évident que les femmes étaient inférieures aux hommes pendant de nombreux siècles. Cette évidence était un préjugé car elle était utilisée pour justifier la domination masculine.




II/ L'évidence comme non-préjugé
L'évidence peut ne pas être un préjugé lorsqu'elle est fondée sur des connaissances et des raisonnements solides. Par exemple, il est évident que la Terre est ronde car cette évidence est fondée sur des observations et des raisonnements scientifiques. Cette évidence n'est pas un préjugé car elle est fondée sur des connaissances objectives.
L'évidence peut également ne pas être un préjugé lorsqu'elle est utilisée pour promouvoir la justice et l'égalité. Par exemple, il est évident que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droits. Cette évidence n'est pas un préjugé car elle est fondée sur des principes moraux universels.






III/ L'évidence comme préjugé et non-préjugé
Il est possible que l'évidence puisse être à la fois un préjugé et non un préjugé. Par exemple, il est évident que la Terre est ronde, mais cette évidence peut être utilisée pour justifier des discriminations, par exemple en excluant les personnes qui vivent dans les régions polaires. Dans ce cas, l'évidence est à la fois un préjugé et non un préjugé.
Conclusion
L'évidence n'est pas nécessairement un préjugé. Elle peut être fondée sur des connaissances et des raisonnements solides, et elle peut être utilisée pour promouvoir la justice et l'égalité. Cependant, l'évidence peut également être un préjugé lorsqu'elle est fondée sur des croyances ou des opinions erronées, ou lorsqu'elle est utilisée pour justifier des discriminations ou des injustices.
Remarques
→ On peut également envisager une autre problématique : l'évidence est-elle toujours nécessaire pour accéder à la vérité ? → On peut également envisager une autre conclusion : l'évidence est un concept ambigu qui peut être interprété de différentes manières.