Peut-on être maître de soi ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on être maître de soi ? Si on suppose qu'effectivement l'être humain peut contrôler ses émotions, ses pensées et ses actions, alors cela implique que l'on peut atteindre un état de sérénité et de contrôle total sur soi-même. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'être humain peut être maître de lui-même, alors cela a pour conséquence que l'on est soumis à ses pulsions, ses instincts et ses émotions sans pouvoir les contrôler.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut être maître de soi-même, puisque la raison et la volonté peuvent nous permettre de contrôler nos comportements et nos émotions. Donc, par définition, il semblerait que l'être humain puisse être maître de lui-même, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa. Si à première vue on peut soutenir que l'être humain ne peut pas être maître de lui-même, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que nous sommes soumis à nos émotions, nos pulsions et nos instincts, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que plus on cherche à contrôler nos émotions, plus elles nous dominent.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'être humain peut réellement être maître de lui-même ou est-ce qu'il est condamné à être soumis à ses émotions, ses pulsions et ses instincts ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'être humain peut effectivement être maître de lui-même en développant sa raison et sa volonté. Puis, nous verrons que malgré cela, l'être humain reste soumis à ses émotions et ses instincts, ce qui remet en question sa capacité à être maître de lui-même. Enfin, nous nous demanderons si l'être humain peut réellement atteindre un état de contrôle total sur lui-même et si cela est souhaitable. Par exemple, nous pourrons évoquer des cas où la volonté et la raison ont permis à des individus de surmonter des addictions ou des comportements destructeurs, mais aussi des situations où l'émotion a pris le dessus sur la raison, comme lors d'une crise de colère ou de tristesse intense.