Peut-on être méchant et libre ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on être méchant et libre ? Si on suppose qu'effectivement, la liberté est la capacité de faire ce que l'on veut sans être entravé, alors cela implique que l'on peut être méchant et libre. Au contraire, si on nie qu'effectivement, la liberté est la capacité de faire ce que l'on veut sans être entravé, alors cela a pour conséquences que la méchanceté n'est pas le fruit d'un choix libre mais plutôt d'une contrainte ou d'un manque d'éducation.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut être méchant et libre, puisque chacun est libre de ses choix, même les plus mauvais. Donc, par définition, il semblerait que la méchanceté soit compatible avec la liberté. Cependant, si à première vue on peut soutenir cette thèse, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la méchanceté est plutôt le fruit de la frustration, de la colère, de la jalousie ou de la souffrance. En effet, la plupart des personnes méchantes ont subi des traumatismes ou des violences qui ont altéré leur jugement et leur capacité à faire des choix libres. Paradoxalement, on a alors l'impression que la méchanceté est plutôt l'antithèse de la liberté.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la méchanceté est le fruit d'un choix libre ou bien est-ce qu'elle est plutôt le résultat d'une contrainte ou d'un manque d'éducation ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la méchanceté peut être le fruit d'un choix libre, mais que cela ne signifie pas pour autant que la liberté justifie la méchanceté. Puis, nous verrons que la méchanceté peut également être le résultat d'une contrainte ou d'un manque d'éducation, ce qui remet en question la compatibilité de la méchanceté avec la liberté. Enfin, nous nous demanderons si la méchanceté peut être justifiée dans certains cas, ou si elle doit toujours être condamnée, quelles que soient les circonstances.