Peut-on être un savant fou ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on être un savant fou ? Si on suppose qu'effectivement un savant peut être fou, alors cela implique que sa folie pourrait nuire à ses recherches et à ses découvertes. Au contraire, si on nie qu'un savant puisse être fou, cela a pour conséquence de limiter la créativité et la liberté de pensée des scientifiques.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque la science est une discipline basée sur la rationalité et la logique. Donc, par définition, il semblerait que les savants ne peuvent pas être fous. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que oui, un savant peut être fou, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les savants les plus créatifs et les plus innovants sont souvent perçus comme "fous" par le grand public. En effet, des exemples comme Albert Einstein ou Nikola Tesla montrent que leur génie était souvent associé à une forme de folie ou d'excentricité. Paradoxalement, on a alors l'impression que la folie et la créativité sont liées.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les savants doivent être rationnels et logiques pour être considérés comme des scientifiques accomplis, ou bien leur folie peut-elle être un atout pour leur créativité et leur innovation ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la folie peut être un frein à la recherche scientifique, en limitant la capacité du savant à raisonner de manière logique et cohérente. Puis nous verrons que la créativité et l'innovation peuvent être stimulées par une certaine forme de folie, qui permet au savant de penser en dehors des sentiers battus et de proposer des idées novatrices. Enfin, nous nous demanderons si les savants doivent être rationnels ou fous pour être considérés comme des scientifiques accomplis, ou si une combinaison des deux peut être bénéfique pour la recherche scientifique.