Peut-on étudier l'esprit comme on étudie la matière ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on étudier l'esprit comme on étudie la matière ? Si on suppose qu'effectivement l'esprit peut être étudié comme la matière, alors cela implique que l'esprit est une entité matérielle et donc que la conscience, l'intelligence, l'affectivité et la volonté sont des propriétés matérielles. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'esprit peut être étudié comme la matière, alors cela a pour conséquences que l'esprit est une entité immatérielle et donc que la conscience, l'intelligence, l'affectivité et la volonté sont des propriétés immatérielles.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque l'esprit est une entité immatérielle et que la matière est une entité matérielle. Donc, par définition, il semblerait que l'esprit ne peut pas être étudié comme la matière. Si à première vue on peut soutenir que l'esprit peut être étudié comme la matière, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'esprit ne peut pas être réduit à la matière. En effet, la conscience, l'intelligence, l'affectivité et la volonté sont des propriétés immatérielles qui ne peuvent pas être mesurées de la même manière que les propriétés matérielles. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'esprit est à la fois immatériel et matériel.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'esprit peut être étudié comme la matière ou bien est-ce que l'esprit est une entité immatérielle qui ne peut pas être étudiée comme la matière ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'étude de l'esprit comme la matière est limitée par le fait que l'esprit est une entité immatérielle. Puis, nous verrons que l'étude de l'esprit comme la matière peut être pertinente dans certains cas, mais qu'elle ne peut pas tout expliquer. Enfin, nous nous demanderons si l'étude de l'esprit comme la matière est suffisante pour comprendre l'esprit dans sa globalité ou si une autre approche est nécessaire.