Peut-on faire le mal en vue du bien ?
# I) Présentation du paradoxe et définitions
Peut-on faire le mal en vue du bien ? Si l'on suppose qu'effectivement, agir de manière malveillante peut être justifié par un objectif bénéfique à long terme, alors cela implique que les actions néfastes peuvent être moralement acceptables dans certaines circonstances. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement le mal puisse être justifié au nom d'un bien supérieur, cela a pour conséquence que toute action malveillante reste intrinsèquement condamnable d'un point de vue moral.
# II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, on puisse faire le mal en vue du bien, puisque la fin justifie les moyens, et par conséquent, si le résultat est bénéfique, l'action initiale peut être considérée comme légitime (Thèse 1). Cependant, cette approche soulève une problématique fondamentale : quelles sont les limites éthiques à établir pour définir ce qui est "bénéfique" ? Ainsi, malgré la première impression, l'expérience montre souvent que les actions malveillantes ont des conséquences néfastes inattendues, remettant en question cette approche utilitariste (Antithèse 1). Par exemple, des régimes politiques ont justifié des actions répressives pour atteindre une stabilité supposée, mais elles ont souvent engendré des souffrances et des déséquilibres sociaux.
# III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que la justification du mal au nom d'un bien supérieur est légitime, ou bien doit-on maintenir une ligne éthique stricte qui condamne toute action malveillante, quelle que soit son intention initiale ?
# IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de l'idée que le mal peut être justifié en vue du bien, en analysant les notions d'utilitarisme et de conséquentialisme. Puis, nous aborderons les limites éthiques de cette justification en soulignant les conséquences imprévisibles et néfastes des actions malveillantes. Enfin, nous nous demanderons si l'éthique doit établir des frontières intransgressibles face à la tentation de justifier le mal pour un bien supérieur.