Peut-on mentir par humanité ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous occupe interroge la moralité du mensonge en invoquant le concept de "mentir par humanité". Si l'on suppose qu'effectivement "mentir par humanité" signifie déroger à la vérité dans le but de préserver les sentiments ou le bien-être d'autrui, alors cela implique une intention bienveillante derrière le mensonge. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement "mentir par humanité" soit une action justifiable, alors cela a pour conséquences de remettre en question les fondements éthiques du mensonge, soulignant ainsi la primauté de la vérité quelle que soit la situation.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que l'on puisse légitimer le mensonge par humanité, puisque cela repose sur une intention altruiste visant à épargner à autrui une douleur ou une souffrance potentielles. Donc, par définition, il semblerait que cette pratique puisse être considérée comme un acte de compassion envers autrui.
Cependant, si l'on examine de plus près, il semble que l'expérience humaine révèle souvent que les conséquences du mensonge par humanité peuvent être complexes et parfois paradoxales. Par exemple, dans des situations où la vérité aurait été plus bénéfique à long terme pour la personne concernée, le mensonge initial pourrait finalement engendrer une plus grande détresse ou confusion. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'intention initiale de préserver le bien-être d'autrui peut se heurter à une réalité plus nuancée.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que le mensonge par humanité est toujours la meilleure option pour préserver le bien-être d'autrui, ou bien peut-il parfois se révéler être un subter