Peut-on ne pas savoir ce que l'on dit ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui se pose est le suivant : "Peut-on ne pas savoir ce que l'on dit ?" Si nous supposons qu'effectivement, lorsqu'une personne parle, elle a une connaissance complète et précise du contenu de ses paroles, alors cela implique que chaque mot prononcé est exprimé en toute conscience et en connaissance de cause. Au contraire, si nous nions cette affirmation et considérons que parfois, les individus peuvent émettre des paroles sans avoir une compréhension complète de leur signification, cela a pour conséquence que la parole humaine peut être énigmatique et parfois dénuée de sens pour celui qui la profère.
Pour illustrer cette idée, prenons l'exemple d'une conversation anodine où quelqu'un dit "je t'aime" sans réellement ressentir ce sentiment. Cette déclaration peut sembler paradoxale, car elle interroge notre capacité à exprimer des mots sans en comprendre la profondeur.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que l'on sache toujours ce que l'on dit, puisque nos paroles sont le reflet de nos pensées et de nos intentions (Thèse 1). Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente soit que nous savons toujours ce que nous disons, ce qui est largement accepté (Doxa).
Cependant, à y regarder de plus près, il semble parfois que l'expérience montre que des individus prononcent des paroles sans pleinement réaliser leur signification ou sans avoir conscience des implications de leurs mots (Contredire la réponse évidente, para-doxa). Paradoxalement, dans certaines situations, nous pouvons avoir l'impression que nos paroles nous échappent et nous surprennent.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que nous sommes toujours conscients de ce que nous disons, ou bien peut-il y avoir des moments où nos paroles dépassent notre compréhension ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, nous examinerons les arguments en faveur de l'idée selon laquelle nous savons toujours ce que nous disons. Ensuite, nous explorerons les situations où nos paroles semblent échapper à notre conscience, remettant en question cette première affirmation. Enfin, nous nous demanderons dans quelles mesures ces réflexions ont des implications sur la communication humaine et la compréhension de soi.