Peut-on ne pas vouloir être heureux ?
Bien sûr, voici la méthode de dissertation appliquée à votre sujet : "Peut-on ne pas vouloir être heureux ?"
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Peut-on ne pas vouloir être heureux ?" Si l'on suppose effectivement que chacun désire le bonheur (Définition 1), alors cela implique que la recherche du bonheur est une aspiration naturelle pour l'homme. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement tout individu recherche le bonheur (Définition 2), alors cela a pour conséquence que certains pourraient préférer d'autres objectifs dans la vie, même au détriment de leur propre bonheur.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que la réponse soit évidente, c'est-à-dire que tout le monde désire être heureux (Thèse 1). Donc, par définition, il semblerait que la quête du bonheur soit une aspiration universelle, une doxa. Cependant, si l'on regarde de plus près, on peut soutenir que certaines personnes, par exemple, celles qui adhèrent à des mouvements stoïciens ou ascétiques, renoncent délibérément à la recherche du bonheur (Thèse 2). Dans ce cas, l'expérience montre bien souvent que la négation de la quête du bonheur peut être une position de vie viable, contredisant ainsi la réponse évidente, créant un paradoxe. Paradoxalement, on a alors l'impression que le bonheur ne doit pas être la fin ultime de l'existence pour tout le monde.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la quête du bonheur est vraiment universelle (Thèse 1) ou bien existe-t-il des situations où l'on peut renoncer volontairement à cette recherche (Thèse 2) ? Peut-on véritablement ne pas vouloir être heureux et trouver une signification dans une existence dépourvue de bonheur ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira d'examiner les arguments en faveur de la thèse selon laquelle tout individu désire nécessairement être heureux. Pour ce faire, nous analyserons les bases de cette aspiration au bonheur et les conséquences de sa réalisation ou de son absence dans la vie des individus. Puis, nous verrons que la renonciation au bonheur peut aussi être une démarche philosophique et morale légitime, en examinant des exemples de philosophies comme le stoïcisme ou l'ascétisme. Enfin, nous nous demanderons si le bonheur est réellement indispensable pour donner un sens à la vie humaine, en explorant les notions de sens et de réalisation personnelle au-delà du bonheur.