Peut-on parler d'un droit de résistance ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on parler d'un droit de résistance ? Si on suppose qu'effectivement il existe un droit de résistance, alors cela implique que les individus ont le droit de s'opposer à un pouvoir oppressif ou injuste. Au contraire, si on nie l'existence d'un tel droit, cela a pour conséquences que les individus n'ont pas la légitimité de se rebeller contre un pouvoir en place.
II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, on puisse parler d'un droit de résistance, puisque les principes démocratiques et les droits de l'Homme reconnaissent la liberté individuelle et la possibilité de s'opposer à une autorité abusive. Donc, par définition, il semblerait que le droit de résistance soit une évidence et fasse partie des fondements de la démocratie.
Si à première vue on peut soutenir l'existence d'un droit de résistance, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la résistance peut entraîner des violences et des déstabilisations de l'ordre établi. Paradoxalement, on a alors l'impression que la résistance peut remettre en question les principes de l'État de droit et la stabilité sociale.
III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que le droit de résistance est légitime et nécessaire pour préserver les libertés individuelles, ou bien est-ce qu'il peut être perçu comme une menace à l'ordre social et à la sécurité publique ?
IV) Annonce du plan
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le droit de résistance peut être considéré comme un moyen de défendre les droits fondamentaux et de lutter contre les abus de pouvoir. Puis, nous verrons que