Peut-on parler d'un droit naturel ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet de notre dissertation est : "Peut-on parler d'un droit naturel ?" Si on suppose effectivement qu'il existe un "droit naturel" inhérent à tous les êtres humains [Définition 1], alors cela implique que ce droit serait universel et inaliénable, indépendamment des lois humaines. Au contraire, si on nie l'existence d'un tel "droit naturel" [Définition 2], cela a pour conséquence que les droits sont purement construits par la société et peuvent varier d'une culture à l'autre.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on peut parler d'un "droit naturel" puisque cela serait la base de la philosophie des droits de l'homme [Thèse 1]. Donc, par définition, il semblerait que les droits fondamentaux sont inaliénables et inhérents à chaque individu [Réponse évidente au sujet, Doxa]. Cependant, à première vue, on peut soutenir que les droits sont des constructions sociales et culturelles [Thèse 2]. Il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les droits varient d'une société à une autre, ce qui contredit l'idée d'un "droit naturel" universel [Para-doxa]. Paradoxalement, on a alors l'impression que les droits ne sont pas aussi naturels qu'ils paraissent.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les droits sont véritablement fondés sur un "droit naturel" universel, ou bien sont-ils le produit des conventions sociales et culturelles ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, nous examinerons les arguments en faveur de l'existence d'un "droit naturel" et son influence sur les droits de l'homme [Thèse 1]. Puis, nous analyserons les perspectives qui remettent en question l'idée d'un "droit naturel" et mettent en avant l'aspect culturel et social des droits [Thèse 2]. Enfin, nous nous demanderons si une conciliation entre ces deux perspectives est possible, en prenant en compte les exemples concrets de droits fondamentaux.