Peut-on penser un État sans violence ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on penser un État sans violence ? Si on suppose qu'effectivement, la violence est une caractéristique inhérente à l'État, alors cela implique que la paix ne peut être atteinte qu'en dehors de l'État. Au contraire, si on nie qu'effectivement la violence est une caractéristique inhérente à l'État, alors cela a pour conséquences que l'État peut être un moyen de garantir la paix.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque l'État est souvent associé à la violence, à travers l'exercice de la force publique ou l'armée par exemple. Donc, par définition, il semblerait que l'État ne puisse pas être pensé sans violence, ce qui serait la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue on peut soutenir que l'État peut être pensé sans violence, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la violence est présente dans les États, même dans ceux qui se veulent les plus pacifiques. En effet, les conflits territoriaux, les guerres civiles, les répressions violentes des mouvements sociaux, sont autant d'exemples qui montrent que la violence est une réalité dans les États. Paradoxalement, on a alors l'impression que la violence est nécessaire pour garantir la paix dans un État.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'État est nécessairement violent ou bien peut-il être pensé sans violence ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la violence est souvent présente dans les États, même dans ceux qui se veulent pacifiques. Puis, nous verrons que la non-violence est une alternative possible pour penser l'État. Enfin, nous nous demanderons si la non-violence peut être efficace pour garantir la paix dans un État.