Peut-on préférer l'ordre à la justice ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet est le suivant : peut-on préférer l'ordre à la justice ? Si on suppose qu'effectivement l'ordre est préférable à la justice, alors cela implique que la préservation de la stabilité et de l'harmonie sociale prime sur la recherche de l'équité et de la justice. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'ordre est préférable à la justice, alors cela a pour conséquences que la justice doit être placée au-dessus de tout, même si cela peut entraîner des perturbations et des conflits.
II) Énonciation des alternatives et problématisation Il semble à première vue que oui, on puisse préférer l'ordre à la justice, puisque cela garantit la sécurité, la paix sociale et la prévisibilité des règles. Donc, par définition, il semblerait que l'ordre soit préférable à la justice, selon la doxa. Cependant, si l'on examine de plus près la question, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la préférence de l'ordre absolu peut conduire à des injustices flagrantes. En effet, il existe de nombreux exemples où des régimes autoritaires ont maintenu l'ordre en réprimant les libertés individuelles et en violant les droits fondamentaux des citoyens. Paradoxalement, on a alors l'impression que préférer l'ordre à la justice peut en réalité engendrer une injustice plus profonde.
III) Problématique On pourra alors se demander : est-ce que préférer l'ordre à la justice est réellement souhaitable, ou bien est-ce que la justice doit primer sur l'