Peut-on qualifier d'inhumaines certaines actions de l'être humain ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Peut-on qualifier d'inhumaines certaines actions de l'être humain ?" Si on suppose qu'effectivement certaines actions de l'être humain sont inhumaines, alors cela implique que ces actions sont contraires à la nature humaine et ne devraient pas être commises. Au contraire, si on nie qu'effectivement certaines actions de l'être humain sont inhumaines, alors cela a pour conséquences que toutes les actions humaines sont justifiables et qu'il n'y a pas de limites morales à leur comportement.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, certaines actions de l'être humain peuvent être qualifiées d'inhumaines puisque cela va à l'encontre de notre nature empathique et bienveillante. Donc, par définition, il semblerait que l'inhumanité soit l'opposé de l'humanité qui se caractérise par la bienveillance, la compassion et l'altruisme. Si à première vue on peut soutenir que toutes les actions de l'être humain sont justifiables, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines actions sont considérées comme inhumaines. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'être humain peut être capable d'actes inhumains malgré sa nature empathique.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que toutes les actions de l'être humain sont justifiables ou bien est-ce que certaines actions peuvent être qualifiées d'inhumaines ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que certaines actions de l'être humain sont considérées comme inhumaines, en se basant sur des exemples tels que la torture, le meurtre ou le génocide. Puis, nous verrons que les actions considérées comme inhumaines peuvent être justifiées dans certains contextes, comme la légitime défense ou la guerre. Enfin, nous nous demanderons si la notion d'inhumanité est pertinente pour qualifier les actions de l'être humain ou si elle est trop subjective et dépendante du contexte.