Peut-on s'approprier l'espace ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :

Le sujet de notre dissertation est : "Peut-on s'approprier l'espace ?" Si on suppose qu'effectivement, l'espace peut être approprié, cela implique que les individus peuvent revendiquer une propriété sur une portion de l'espace. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'espace peut être approprié, cela a pour conséquences que l'espace devient un bien commun, ouvert à tous.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :

Il semble à première vue que oui, on peut s'approprier l'espace puisque chaque individu a des besoins spécifiques en termes d'espace selon son mode de vie, sa culture ou ses activités. Donc, par définition, il semblerait que l'appropriation de l'espace soit possible et légitime.
Cependant, si à première vue on peut soutenir que l'espace peut être approprié, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'appropriation de l'espace peut conduire à des conflits ou à une inégalité d'accès à l'espace. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'espace devrait être un bien commun, accessible à tous.

III) Problématique :

On pourra alors se demander : est-ce que l'appropriation de l'espace est légitime et souhaitable ou bien est-ce que l'espace devrait être un bien commun, accessible à tous ?

IV) Annonce du plan :

Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'appropriation de l'espace répond à des besoins spécifiques des individus et peut favoriser leur épanouissement. Puis, nous verrons que l'appropriation de l'espace peut également conduire à des conflits et à une inégalité d'accès à l'espace. Enfin, nous nous demanderons si une gestion collective de l'espace ne serait pas une solution pour répondre aux besoins de tous tout en évitant les conflits.
Par exemple, on pourrait illustrer la première partie en évoquant l'appropriation de l'espace public par les artistes de rue pour exprimer leur art, ou encore l'appropriation de l'espace privé par les habitants d'un quartier pour créer un jardin partagé. Dans la deuxième partie, on pourrait citer les conflits entre les riverains et les touristes pour l'appropriation de certains sites touristiques ou encore les conflits entre les propriétaires fonciers et les squatteurs pour l'appropriation de terrains vacants. Enfin, dans la troisième partie, on pourrait évoquer des exemples de gestion collective de l'espace comme les jardins partagés en ville ou encore les espaces naturels protégés.