Peut-on s'opposer au progrès technique ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on s'opposer au progrès technique ? Si on suppose qu'effectivement le progrès technique est bénéfique pour l'humanité, alors cela implique que toute opposition à celui-ci est nuisible. Au contraire, si on nie qu'effectivement le progrès technique est bénéfique pour l'humanité, alors cela a pour conséquences que toute opposition à celui-ci est justifiée.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, puisque le progrès technique permet d'améliorer notre quotidien, de faciliter notre travail et d'augmenter notre espérance de vie. Donc, par définition, il semblerait que toute opposition au progrès technique soit injustifiée. Si à première vue on peut soutenir que le progrès technique peut avoir des effets néfastes sur l'environnement, la santé et la société, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que le progrès technique est porteur de risques et d'incertitudes. En effet, on peut citer l'exemple de la pollution engendrée par les industries, de l'impact des réseaux sociaux sur notre vie privée, ou encore des risques liés à la robotisation de certains emplois. Paradoxalement, on a alors l'impression que s'opposer au progrès technique peut être justifié.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que toute opposition au progrès technique est injustifiée, ou bien peut-on légitimement s'opposer à celui-ci ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que le progrès technique peut effectivement avoir des effets bénéfiques pour l'humanité, mais qu'il peut également engendrer des risques et des incertitudes. Puis, nous verrons que s'opposer au progrès technique peut être justifié dans certains cas, notamment lorsque celui-ci porte atteinte aux droits fondamentaux de l'homme ou à l'environnement. Enfin, nous nous demanderons si une opposition systématique au progrès technique est envisageable, ou s'il convient plutôt de chercher à encadrer celui-ci pour en limiter les risques.