Peut-on se passer de l'idéal de bonheur ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on se passer de l'idéal de bonheur ? Si l'on suppose qu'effectivement l'idéal de bonheur réside dans la quête du bien-être absolu, de la satisfaction totale des désirs et de l'absence totale de souffrance, alors cela implique que poursuivre cet idéal est une aspiration naturelle de l'humanité. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement l'idéal de bonheur soit lié à cette quête incessante, cela a pour conséquence que l'on peut envisager d'autres approches de la vie, axées sur la sérénité, la résilience, voire même l'acceptation de la souffrance comme partie intégrante de l'existence humaine.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, nous ne pouvons nous passer de l'idéal de bonheur, car l'aspiration au bonheur est profondément ancrée en nous. En effet, la recherche du bonheur est souvent considérée comme un objectif fondamental dans nos vies, et cette perspective est soutenue par la société et la culture qui nous entourent. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente soit que l'idéal de bonheur est indispensable (Doxa).
Cependant, si l'on creuse davantage, il semble pourtant que l'expérience humaine montre bien souvent que la poursuite effrénée de l'idéal de bonheur peut mener à des frustrations, à une quête sans fin, voire à des formes d'aliénation. En effet, de nombreux exemples historiques et contemporains montrent que la recherche obsessionnelle du bonheur peut engendrer des conflits, de l'anxiété, et même de la dépression. Paradoxalement, on a alors l'impression que cette quête du bonheur peut parfois nous éloigner de ce dernier.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que nous devrions continuer à poursuivre inlassablement l'idéal de bonheur, malgré les risques et les contradictions inhérents à cette quête, ou bien devrions-nous envisager d'autres approches de la vie qui ne se focalisent pas exclusivement sur la recherche du bonheur absolu ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira de voir que la poursuite de l'idéal de bonheur est ancrée dans notre nature humaine et peut apporter des moments de joie et d'épanouissement. Puis, nous verrons que cette quête peut également engendrer des souffrances et des déceptions, mettant en lumière les limites de cet idéal. Enfin, nous nous demanderons si une approche plus nuancée, intégrant la quête du bonheur tout en acceptant les hauts et les bas de la vie, pourrait être une alternative plus réaliste et satisfaisante pour l'humanité.