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Peut-on vouloir le bonheur d'autrui ?

# I) Présentation du paradoxe et définitions
Peut-on vouloir le bonheur d'autrui? Si l'on suppose qu'effectivement, le désir altruiste consiste à chercher le bien-être d'autrui de manière sincère et désintéressée, alors cela implique que l'individu place le bonheur d'autrui au-dessus de ses propres intérêts. Au contraire, si l'on nie qu'effectivement ce désir altruiste soit entièrement dépourvu d'éléments égoïstes, alors cela a pour conséquence que la quête du bonheur d'autrui peut être motivée par des gains personnels ou sociaux.
# II) Énonciation des alternatives et problématisation
Il semble à première vue que oui, puisque le désir naturel de bienveillance envers autrui suggère une inclination intrinsèque à vouloir le bonheur de chacun. Donc, par définition, il semblerait que l'altruisme conduise inévitablement à la recherche du bien-être d'autrui (Doxa).
Cependant, si l'on examine attentivement, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que des motivations moins altruistes peuvent se mêler à cette quête. Par exemple, des études psychologiques révèlent parfois des éléments de gratification personnelle associés à l'altruisme. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'altruisme peut être teinté de motivations égoïstes, défiant ainsi une conception purement désintéressée.
# III) Problématique
On pourra alors se demander : est-ce que le désir de promouvoir le bonheur d'autrui est véritablement exempt de toute motivation personnelle, ou bien est-ce que ces actes altruistes cachent toujours une part d'intérêt personnel, conscient ou inconscient?
# IV) Annonce du plan
Dans un premier moment, il s'agira d'explorer la nature apparente du désir altruiste et son lien avec le bonheur d'autrui. Nous examinerons ensuite les éléments pouvant remettre en question cette apparente désintéressement. Puis, nous verrons que les motivations altruistes peuvent être diverses, certaines relevant du véritable désir de bonheur pour autrui, d'autres liées à des aspects plus complexes de la psychologie humaine. Enfin, nous nous demanderons si la possibilité d'une motivation personnelle remet en cause l'authenticité de l'altruisme, ou si elle en constitue simplement une dimension intrinsèque.