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Peut-on, au nom de la morale, condamner un artiste pour l'une de ses œuvres ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Peut-on, au nom de la morale, condamner un artiste pour l'une de ses œuvres ? Si on suppose qu'effectivement un artiste doit être condamné pour une œuvre qui va à l'encontre de la morale, alors cela implique que la morale est au-dessus de l'art et que l'artiste doit être puni pour avoir enfreint les règles morales. Au contraire, si on nie qu'effectivement un artiste doit être condamné pour une œuvre qui va à l'encontre de la morale, alors cela a pour conséquences que l'art est au-dessus de la morale et que les artistes peuvent faire ce qu'ils veulent, même si cela va à l'encontre des règles morales.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que non, puisque l'art est libre et ne peut être soumis à des règles morales strictes. Donc, par définition, il semblerait que la réponse évidente au sujet soit que l'on ne peut pas condamner un artiste pour une de ses œuvres. Si à première vue on peut soutenir que l'artiste doit être condamné pour une œuvre qui va à l'encontre de la morale, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la morale est relative et que ce qui est considéré comme immoral dans une société ne l'est pas forcément dans une autre. Paradoxalement, on a alors l'impression que la morale est fluctuante et que l'on ne peut pas la considérer comme une norme absolue.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'art est au-dessus de la morale ou bien est-ce que la morale est au-dessus de l'art ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'art est un moyen d'expression libre et qu'il ne peut être soumis à des règles morales strictes. Puis, nous verrons que la morale est relative et qu'elle ne peut être considérée comme une norme absolue. Enfin, nous nous demanderons si la condamnation d'un artiste pour l'une de ses œuvres est justifiée au nom de la morale. Par exemple, nous pourrions prendre l'exemple de l'œuvre de Gustave Courbet "L'Origine du monde" qui a été considérée comme immoral à son époque mais qui est aujourd'hui considérée comme une œuvre d'art majeure.