Pour être libre, faut-il renoncer à être heureux ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet posé est le suivant : "Pour être libre, faut-il renoncer à être heureux ?". Si on suppose qu'effectivement, la liberté implique l'absence de contraintes et de limites, alors cela veut dire que pour être libre, il faut renoncer à certaines sources de bonheur qui peuvent nous être imposées. Au contraire, si on nie qu'effectivement, le bonheur peut être limité par la liberté, alors cela a pour conséquences que la liberté n'est pas une fin en soi, et qu'elle peut être sacrifiée pour atteindre le bonheur.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, pour être libre, il faut renoncer à certaines sources de bonheur. En effet, la liberté implique la possibilité de faire des choix, et ces choix peuvent parfois mener à des sacrifices. Donc, par définition, il semblerait que renoncer à être heureux est un prérequis pour être libre. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Si à première vue, on peut soutenir que le bonheur est une condition nécessaire à la liberté, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la liberté peut être source de malheur. Paradoxalement, on a alors l'impression que pour être heureux, il faut renoncer à certaines libertés. Par exemple, un individu peut se sentir plus heureux en acceptant de travailler pour un salaire fixe, renonçant ainsi à la liberté de travailler à son propre compte.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que pour être libre, il faut renoncer à être heureux ou bien est-ce que le bonheur est une condition nécessaire à la liberté ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la liberté peut être source de sacrifices pour atteindre un certain bonheur. Puis, nous verrons que le bonheur peut aussi être une condition nécessaire à la liberté. Enfin, nous nous demanderons si ces deux concepts sont réellement opposés ou s'ils peuvent coexister.