Pourquoi s'étonner ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Pourquoi s'étonner ? Si l'on suppose qu'il est naturel de s'étonner face à l'inattendu, cela implique que l'étonnement découle souvent de notre ignorance ou de notre incapacité à anticiper les événements. Au contraire, si l'on nie cette réaction naturelle, arguant que rien ne devrait nous surprendre puisque tout est déterminé, cela a pour conséquence de nous priver d'une dimension essentielle de notre humanité, celle de l'émerveillement et de la découverte.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que nous devrions nous étonner, car l'inconnu suscite souvent en nous une réaction d'étonnement. Donc, par définition, il semblerait que l'étonnement soit inhérent à notre condition humaine, une réaction quasi instinctive. Si à première vue on peut soutenir cette idée, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que nous nous accommodons rapidement à des situations inattendues, perdant ainsi notre capacité à nous étonner du monde qui nous entoure. Paradoxalement, on a alors l'impression que la banalité envahit nos vies, réduisant les occasions de nous étonner.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que nous devrions nous efforcer de cultiver notre étonnement face à l'inattendu ou bien sommes-nous condamnés à l'apathie, acceptant l'ordinaire sans broncher ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que l'étonnement est un moteur de découverte et d'apprentissage. Puis, nous verrons que la familiarité et la routine peuvent éroder cette faculté, nous privant de l'opportunité d'explorer le monde avec un regard neuf. Enfin, nous nous demanderons si, malgré tout, il est possible de réveiller et de préserver notre émerveillement face à l'inattendu. Pour illustrer ces points, nous prendrons des exemples tirés de la littérature, de la philosophie et de l'histoire, mettant en lumière les différentes facettes de cette problématique.