Pourquoi se révolter ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Pourquoi se révolter ? Si on suppose qu'effectivement la révolte est une réponse légitime face à une injustice sociale [Définition 1], alors cela implique que les individus ont le devoir moral de se révolter pour lutter contre l'oppression et défendre leurs droits. Au contraire, si on nie qu'effectivement la révolte est justifiée [Définition 2], alors cela a pour conséquences que les individus acceptent passivement leur sort et renoncent à toute possibilité de changement.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, la révolte est justifiée puisque les injustices sociales persistent et les dirigeants ne répondent pas aux besoins et aux aspirations du peuple [Thèse 1]. Donc, par définition, il semblerait que la révolte soit une réaction naturelle et légitime face à ces conditions [Réponse évidente au sujet, Doxa].
Si à première vue on peut soutenir que la révolte n'est pas nécessaire car il existe d'autres moyens pacifiques pour résoudre les problèmes sociaux [Thèse 2], il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les mouvements de révolte ont été des catalyseurs de changement social et politique [Contredire la réponse évidente, paradoxa]. Paradoxalement, on a alors l'impression que la révolte peut être à la fois destructrice et créatrice, engendrant des conflits mais aussi des avancées vers plus de justice et d'égalité.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la révolte est réellement la solution pour lutter