Pourquoi sommes-nous déçus par les œuvres d'un faussaire ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Pourquoi sommes-nous déçus par les œuvres d'un faussaire ? Si on suppose qu'effectivement les œuvres d'un faussaire sont de qualité, alors cela implique que notre appréciation de l'art est basée sur une croyance en l'authenticité de l'œuvre plutôt que sur la qualité intrinsèque de l'œuvre elle-même. Au contraire, si on nie qu'effectivement les œuvres d'un faussaire sont de qualité, alors cela a pour conséquences que notre appréciation de l'art est basée sur des critères de valeur qui sont extérieurs à l'œuvre elle-même.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, les œuvres d'un faussaire peuvent être de qualité, puisque certaines d'entre elles peuvent être très bien réalisées. Donc, par définition, il semblerait que notre appréciation de l'art soit basée sur l'authenticité de l'œuvre plutôt que sur sa qualité intrinsèque, ce qui expliquerait notre déception lorsque nous découvrons qu'il s'agit d'une contrefaçon.
Si à première vue on peut soutenir que les œuvres d'un faussaire ne peuvent pas être de qualité, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines d'entre elles peuvent être très réussies. Paradoxalement, on a alors l'impression que notre appréciation de l'art est basée sur la qualité intrinsèque de l'œuvre plutôt que sur son authenticité.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que notre appréciation de l'art est basée sur l'authenticité de l'œuvre ou sur sa qualité intrinsèque ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que notre appréciation de l'art est souvent basée sur l'authenticité de l'œuvre. Puis, nous verrons que certaines œuvres d'un faussaire peuvent être de qualité et que notre appréciation de l'art peut alors être basée sur la qualité intrinsèque de l'œuvre. Enfin, nous nous demanderons si notre déception face aux œuvres d'un faussaire est justifiée ou non.