Puis-je ne croire que ce que je vois ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Puis-je ne croire que ce que je vois ? Si on suppose qu'effectivement nous ne pouvons croire qu'à ce que nous percevons directement par nos sens, alors cela implique que notre connaissance est limitée à nos expériences sensorielles. Au contraire, si on nie qu'effectivement notre croyance est restreinte à ce que nous voyons, cela a pour conséquence que nous pouvons accorder notre confiance à d'autres sources de connaissances, telles que la raison ou l'intuition.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que nous devrions seulement croire ce que nous voyons, car la perception sensorielle est souvent considérée comme une source fiable de connaissance. Donc, par définition, il semblerait que notre croyance devrait être restreinte à ce que nous pouvons observer directement, ce qui correspond à la doxa, c'est-à-dire l'opinion commune.
Cependant, si nous examinons de plus près cette question, il apparaît que l'expérience montre souvent que notre perception peut être trompeuse. Par exemple, les illusions d'optique démontrent que nos sens peuvent nous donner une fausse image de la réalité. De plus, il existe des phénomènes tels que les hallucinations, où nous percevons quelque chose qui n'existe pas réellement. Ces exemples remettent en question l'idée que nous ne devrions croire qu'à ce que nous voyons.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que nous devrions seulement croire ce que nous voyons, ou bien devrions-nous accorder notre confiance à d'autres formes de connaissance qui vont au-delà de nos perceptions sensorielles ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira d'explorer les limites de la perception et de montrer que notre