Puis-je penser sans autrui ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet "Puis-je penser sans autrui?" pose un paradoxe intéressant. Si on suppose qu'effectivement, la pensée est une activité individuelle et autonome, alors cela implique que chaque individu est capable de penser par lui-même, sans avoir besoin d'autrui. Au contraire, si on nie cette hypothèse et que l'on considère que la pensée est nécessairement influencée par les autres, cela a pour conséquence que l'individu ne peut pas penser de manière autonome.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, je puisse penser sans autrui, puisque la pensée est souvent considérée comme une activité individuelle. Donc, par définition, il semblerait que je sois capable de penser sans l'aide d'autrui, ce qui est la réponse évidente au sujet, la doxa.
Cependant, si l'on considère que la pensée est influencée par les autres, alors l'expérience montre bien souvent que notre pensée est en effet influencée par les autres, ce qui contredit la réponse évidente, la para-doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que notre pensée ne nous appartient pas complètement.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que je peux penser sans l'influence des autres, ou bien est-ce que ma pensée est nécessairement influencée par les autres ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la pensée peut être influencée par les autres, en examinant les différentes formes d'influence, telles que l'éducation, la culture et les médias. Puis, nous verrons que malgré cette influence, il est possible de développer une pensée critique et autonome, en s'appuyant sur des méthodes de réflexion telles que la philosophie et la science. Enfin, nous nous demanderons si notre pensée peut être considérée comme totalement autonome, ou si elle est toujours influencée par les autres, même de manière indirecte. Par exemple, nous pourrions évoquer l'influence de l'environnement social et politique sur notre pensée, même si nous ne sommes pas en contact direct avec les individus qui le composent.