Puis-je répondre des autres ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Le sujet qui nous intéresse est le suivant : "Puis-je répondre des autres ?" Si nous supposons qu'effectivement, répondre des autres signifie intervenir dans leurs vies et prendre des décisions à leur place, cela implique que nous empiétons sur leur autonomie et leur libre arbitre. Au contraire, si nous nions qu'effectivement répondre des autres soit possible, cela a pour conséquences que nous ne pouvons pas agir pour leur bien-être ou les aider dans des situations difficiles.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
À première vue, il semble que la réponse soit évidente : non, je ne peux pas répondre des autres, car cela va à l'encontre de leur liberté individuelle. Donc, par définition, il semblerait que je ne devrais pas intervenir dans les affaires des autres (Doxa). Cependant, si nous examinons de plus près cette question, il apparaît que l'expérience montre souvent que répondre des autres peut être nécessaire dans certaines situations. Par exemple, dans le cas d'une personne incapable de prendre des décisions pour elle-même en raison de problèmes de santé mentale ou de handicap, il peut être justifié d'intervenir pour protéger ses intérêts. Paradoxalement, dans ces circonstances, on a alors l'impression que répondre des autres est une nécessité pour préserver leur bien-être.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que je dois respecter la liberté individuelle et ne pas répondre des autres (Thèse 1), ou bien est-ce que je dois parfois intervenir pour garantir leur bien-être et leur sécurité (Thèse 2) ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira d'examiner les arguments en faveur de la non-intervention et du respect de la liberté individuelle. Puis, nous verrons que dans certaines situations particulières, répond