Qu'a-t-on le droit d'interpréter ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Qu'a-t-on le droit d'interpréter ? Si on suppose qu'effectivement l'interprétation est libre et sans limites, alors cela implique que chacun peut donner une signification personnelle à n'importe quel texte, œuvre d'art ou événement. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'interprétation est libre, cela a pour conséquences que certaines interprétations pourraient être considérées comme erronées ou inacceptables.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on a le droit d'interpréter librement, puisque l'interprétation est souvent considérée comme une activité subjective et créative. Donc, par définition, il semblerait que l'interprétation soit un droit fondamental de tout individu, permettant de donner du sens et de la valeur aux choses (réponse évidente au sujet, doxa).
Si à première vue on peut soutenir que l'interprétation est libre, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que certaines interprétations peuvent être contestées ou critiquées. En effet, il existe des débats et des controverses autour de l'interprétation de textes religieux, d'œuvres d'art ou même d'événements historiques. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'interprétation n'est pas totalement libre et qu'il existe des limites ou des normes sociales qui influencent nos interprétations.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'interprétation est totalement libre et sans limites (thèse 1) ou bien est-ce que certaines interprétations peuvent être considérées comme erronées ou inacceptables (thèse 2) ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier moment, il s'agira de voir que l'interprétation est une activité subjective qui permet de donner