Qu'admire-t-on dans une œuvre d'art ?

I) Présentation du paradoxe et définitions :
Qu'admire-t-on dans une œuvre d'art ? Si on suppose qu'effectivement l'admiration pour une œuvre d'art repose sur sa beauté esthétique, son harmonie et son équilibre, alors cela implique que l'appréciation artistique se fonde sur des critères objectifs et universels. Au contraire, si on nie qu'effectivement l'admiration repose uniquement sur ces aspects formels, alors cela a pour conséquences que l'appréciation artistique devient subjective et dépendante des goûts personnels.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, on admire une œuvre d'art pour sa beauté esthétique. Donc, par définition, il semblerait que l'admiration artistique repose sur des critères objectifs et universels, tels que l'harmonie des formes, la justesse des proportions, et la maîtrise technique. C'est la réponse évidente au sujet, la doxa artistique.
Si à première vue on peut soutenir que l'admiration pour une œuvre d'art ne se limite pas à sa beauté formelle, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que l'appréciation artistique est également influencée par des éléments subjectifs et contextuels. En effet, de nombreux exemples démontrent que des œuvres d'art peuvent susciter une admiration profonde en raison de leur capacité à exprimer des émotions intenses, à provoquer des réflexions philosophiques, ou à remettre en question les normes établies. Paradoxalement, on a alors l'impression que l'admiration artistique peut également reposer sur des critères subjectifs et individuels.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que l'admiration pour une œuvre d'art repose principalement sur sa beauté esthétique et ses qualités formelles, ou bien est-ce qu'elle peut également être influencée par des él