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Qu'est-ce qu'un chef d'œuvre ?


I) Présentation du paradoxe et définitions :
Qu'est-ce qu'un chef-d'œuvre ? Si on suppose qu'effectivement, un chef-d'œuvre est une œuvre d'art qui atteint un niveau de perfection esthétique et qui est reconnue comme telle par un large public, alors cela implique que tous les chefs-d'œuvre sont soumis à une appréciation subjective et culturelle. Au contraire, si on nie qu'effectivement un chef-d'œuvre est soumis à une appréciation subjective et culturelle, alors cela a pour conséquences que la notion de chef-d'œuvre perd tout son sens et que tout objet pourrait être considéré comme tel.

II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, un chef-d'œuvre est une œuvre d'art qui atteint un niveau de perfection esthétique et qui est reconnue comme telle par un large public. Donc, par définition, il semblerait que la notion de chef-d'œuvre soit subjective et culturelle, soumise à l'appréciation de chacun. C'est la réponse évidente au sujet, la Doxa. Si, à première vue, on peut soutenir que la notion de chef-d'œuvre est objective et universelle, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que la reconnaissance d'un chef-d'œuvre est soumise à des critères subjectifs et culturels. En effet, la reconnaissance d'un chef-d'œuvre varie selon les époques, les cultures et les individus. Paradoxalement, on a alors l'impression que la notion de chef-d'œuvre est à la fois objective et subjective, universelle et culturelle.

III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que la notion de chef-d'œuvre est subjective et culturelle ou bien objective et universelle ?

IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que la notion de chef-d'œuvre est soumise à une appréciation subjective et culturelle. Pour cela, nous étudierons les critères de reconnaissance d'un chef-d'œuvre, qui varient selon les époques, les cultures et les individus. Puis, nous verrons que la notion de chef-d'œuvre est également soumise à des critères objectifs et universels. Nous étudierons les caractéristiques formelles d'un chef-d'œuvre, qui permettent de distinguer une œuvre d'art de qualité d'une œuvre médiocre. Enfin, nous nous demanderons si la notion de chef-d'œuvre peut être à la fois subjective et objective, universelle et culturelle. Nous tenterons de dépasser le paradoxe en montrant que la reconnaissance d'un chef-d'œuvre est à la fois soumise à des critères subjectifs et culturels, et à des critères objectifs et universels.