Qu'est-ce qu'un crime politique ?
I) Présentation du paradoxe et définitions :
Qu'est-ce qu'un crime politique ? Si on suppose qu'effectivement un crime politique est un acte criminel commis dans un but politique, alors cela implique que l'auteur du crime cherche à atteindre un objectif politique ou idéologique en utilisant des méthodes illégales. Au contraire, si on nie qu'effectivement un crime politique est un acte criminel commis dans un but politique, alors cela a pour conséquences que les actes criminels commis pour des motifs politiques ne seraient pas considérés comme des crimes politiques.
II) Énonciation des alternatives et problématisation :
Il semble à première vue que oui, un crime politique est bien un acte criminel commis dans un but politique. Donc, par définition, il semblerait que les actes de terrorisme, les assassinats politiques ou les actes de sabotage commis dans le but de renverser un gouvernement ou de promouvoir une idéologie soient considérés comme des crimes politiques, conformément à la doxa.
Si, à première vue, on peut soutenir que les crimes politiques ne sont pas des actes criminels mais plutôt des actions nécessaires pour atteindre un objectif politique, il semble pourtant que l'expérience montre bien souvent que les crimes politiques ont des conséquences néfastes pour la société et peuvent mener à des situations de violence et d'instabilité politique, contredisant ainsi la réponse évidente de la doxa. Paradoxalement, on a alors l'impression que la frontière entre la légitimité politique et la criminalité est floue.
III) Problématique :
On pourra alors se demander : est-ce que les actes criminels commis dans un but politique peuvent être considérés comme des crimes politiques ou bien sont-ils des actions nécessaires pour atteindre un objectif politique ?
IV) Annonce du plan :
Dans un premier temps, il s'agira de voir que les crimes politiques ont des conséquences néfastes pour la société et peuvent mener à des situations de violence et d'instabilité politique. Puis, nous verrons que les actions politiques pacifiques sont souvent plus efficaces pour atteindre un objectif politique que les actes criminels. Enfin, nous nous demanderons si les actes criminels commis dans un but politique peuvent être justifiés dans certaines situations. Par exemple, nous pourrions évoquer le cas des mouvements de résistance qui ont utilisé la violence pour combattre des régimes autoritaires ou des oppressions politiques.