# 0. Les notions
Ce sujet peut s'analyser à partir des notions 'conscience' et 'raison'
# 1. **Explication du sujet** :
La question "Dans la connaissance et dans l'action, faut-il toujours se méfier de ses premières impressions ?" invite à réfléchir sur la fiabilité de nos premières impressions, tant dans le domaine de la connaissance que dans celui de l'action. Elle soulève l'interrogation sur la nature trompeuse ou véridique des apparences initiales et sur la nécessité de la prudence avant de tirer des conclusions ou d'agir.
- Exemple 1 : En philosophie, Descartes dans ses *Méditations Métaphysiques* met en doute ses croyances antérieures, y compris les évidences sensorielles, pour établir un savoir certain. Cela montre que les premières impressions peuvent être trompeuses et doivent être scrutées avec scepticisme.
- Exemple 2 : Dans l'éthique, Kant distingue entre les impulsions immédiates et les principes moraux universels. Agir sur une première impression sans la filtrer par le devoir moral pourrait mener à des actions non éthiques.
- Exemple 3 : Aristote, dans sa théorie de la vertu, suggère que la vertu est un juste milieu entre deux extrêmes. Cela implique que nos premières impressions, souvent extrêmes, doivent être tempérées par la raison et l'expérience.
- Exemple 4 : En politique, Machiavel dans *Le Prince* conseille de ne pas se fier aux apparences, car les hommes jugent plus par les yeux que par la main. Les premières impressions peuvent donc être manipulées et ne sont pas toujours dignes de confiance.
**Conclusion partielle** : Les premières impressions, bien qu'utiles, ne sont pas infaillibles et doivent être examinées avec prudence. La philosophie, l'éthique, la politique et d'autres domaines de la pensée nous enseignent que la réflexion et l'analyse sont essentielles pour distinguer entre les apparences et la réalité.
# 2. **Du sujet à la problématique** :
Pour passer du sujet à la problématique, il est essentiel de suivre une démarche méthodique qui permet de dégager la question centrale que soulève le sujet. Voici les étapes à suivre :
1. **Compréhension du sujet** : Lire attentivement le sujet pour en saisir le sens global.
2. **Analyse des termes** : Identifier et définir les mots-clés du sujet.
3. **Interrogation du sujet** : Se demander ce que le sujet sous-entend et quelles questions il soulève.
4. **Formulation de la problématique** : Énoncer une question précise qui permettra de guider la réflexion.
**Mots-clés et définitions** :
- **Connaissance** : Capacité de l'esprit à comprendre et à savoir, souvent obtenue par l'expérience ou l'éducation.
- **Action** : Exercice d'une activité ou d'une influence, souvent associé à la volonté et à la décision.
- **Méfier** : Être prudent face à quelque chose, ne pas accorder une confiance immédiate.
- **Premières impressions** : Jugements ou sentiments initiaux qui se forment dès le début d'une expérience ou d'une rencontre.
**Repère philosophique** : *Intuitif/discursif* - L'intuition est une connaissance immédiate et souvent non verbale, tandis que le discursif requiert un raisonnement et une analyse.
**Conclusion partielle sur la question implicite** :
La question implicite posée par le sujet est de savoir si l'intuition (nos premières impressions) est une source fiable de connaissance et de guide pour l'action, ou si elle doit être systématiquement soumise à l'examen critique de la raison discursive. La problématique pourrait donc être formulée ainsi : En matière de connaissance et d'action, quelle place accorder à l'intuition face au jugement rationnel ?
# 3. **La problématique** :
Les premières impressions dans la connaissance et l'action sont-elles des guides fiables à suivre (X), ou bien doivent-elles être systématiquement remises en question au profit d'une analyse plus approfondie (Y) ?